Maxime Blondeau affirme : « Il existe des solutions pour réguler les flux touristiques ».
Maxime Blondeau, intervenant en conférences et enseignant à Sciences Po ainsi qu’à l’école des Mines, avance que la Corse doit élaborer un modèle pour prévenir les impacts du surtourisme.
En réalité, le concept de surtourisme n’est pas encore défini de manière exhaustive. Lorsqu’on tente de le définir, il est le plus souvent question de perception. Nous ne sommes pas encore parvenus à une situation où le surtourisme est soumis à une réglementation ou à des textes juridiques le caractérisant de manière extrêmement précise. À cette question, il est possible de répondre par l’affirmative : il y a du surtourisme en Corse si les résidents estiment que le tourisme devient perturbant pour leur vie quotidienne. Cependant, on ne peut pas dire que la Corse souffre de surtourisme si l’on compare les chiffres avec d’autres destinations telles que Venise ou l’archipel de Santorin, en Grèce. Venise, par exemple, accueille 30 millions de touristes sur un territoire de 8 km2, tandis que Santorin en Grèce reçoit 16 millions de touristes sur 76 km2. En revanche, la Corse s’étend sur 8 000 km2, ce qui signifie que la densité n’est pas comparable. Si l’on adopte la définition subjective du surtourisme, alors oui, il y a une situation touristique excessive en Corse. Cependant, si l’on se base sur les chiffres, notamment les ratios entre la superficie du territoire et le nombre de touristes, la situation est encore loin de ce qui peut être observé ailleurs.
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