L’État s’engage à sauvegarder neuf sites géologiques remarquables en danger en Corse
L’État, par le biais de la Commission régionale du patrimoine géologique (CRPG), a sélectionné neuf sites parmi les 38 recensés en Corse, en raison de leur vulnérabilité face au pillage, à l’érosion et à la destruction potentielle due aux développements immobiliers ou routiers. Deux de ces sites se trouvent en Corse du Sud et sept en Haute-Corse.
Parmi ces sites, certains, comme le talus du Vazzio à Ajaccio, sont très petits mais revêtent une importance patrimoniale internationale en raison de la présence de fossiles. D’autres, comme les péridotites jurassiques du Monte Maggiore à Ersa, sont menacés par l’érosion, malgré leur classement en tant que zone Natural 2000.
La grotte de la Coscia à Rogliano, une grotte calcaire du Pléistocène, a été endommagée par des effondrements dus aux variations d’humidité. Pour préserver ces sites, l’État envisage de prendre des arrêtés préfectoraux interdisant toute destruction, altération ou dégradation, tant des sites eux-mêmes que des fossiles et minéraux qui les enrichissent. Ce projet, approuvé par diverses instances consultatives, est soumis à consultation publique jusqu’au 8 janvier.
Les neuf sites sélectionnés sont : les pillow-lavas jurassiques de l’Inzecca à Ghisoni, le monolithe d’Algajola et la carrière de granite carbonifère de Corbara, la brèche ossifère pléistocène de Corte, les verde di Corsica jurassiques d’Orezza à Pietricaggio et Piobetta, les nummulites éocènes de Balagne à Palasca, les faunes pléistocènes de l’abri sous roche de la Punta di a Coscia à Rogliano, les péridotites jurassiques du Monte Maggiore à Ersa, les dépôts détritiques oligocènes du Vazzio à Ajaccio et la diorite orbiculaire carbonifère de Sainte-Lucie de Tallano.
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